Les mots du sexe d'après le dictionnaire d'Agnès Pierron
GLAND
« Le gland » = le bout de la verge (niveau langue argotique, année 1880)
Il doit son nom à sa forme, semblable à celle du fruit du chêne, avec sa petite calotte, le prépuce, ce replis de peau qui vient le recouvrir.
« (…) Or, c’est mon lot
De faire tôt, d’avoir aux lèvres
Ton gland chéri, tout lourd de fièvres,
Qu’il décharge en royal flot. »
Paul Verlaine , Hombres
« C’était Madame Nourne, la charcutière au tube d’aspirine ( elle se l’était enfilée dans l’anus) qui se pendait à la corde, et les yeux fixés sur l’énorme battant de bronze renflé du bout , criait : - Le gland ! le gland de Dieu ! Il vibre ! Il est en moi ! Il me secoue !
En fait, Sylvain était accroché à ses mamelles et , la fouillant de son chibre, il sonnait son douzième coup. »
Throdoric Foulkes, Le Styx, 1975
« Les valets bandent comme Figaro ou Scapin parce qu’ils sont rebelles. Ils bandent parce qu’ils méprisent, haïssent. Leur abaissement social les force à se rengorger du gland. »
Patrick Grainville, in L’érotisme du Second Empire, 1975
« (…) (ils rêvaient) à la grande et blanche Chimène (l’héroïne du Cid e Corneille) à genoux devant le Vieux, le Totem baroque, pou lui suçer le gland, la pourpre, douze pieds sans césure, son tétramètre de Commandeur, »
Patrick Grainville, Colère, 1992
« Les bras soudain fulminé de sperme, puis basculée, les jambes en l’air, vêpres, hostie du gland, Clarine s’ouvre solennelle (…) sa chatte baigne (….) »
Yannick Haenel, Cercle, 2007
Equivalents : le nœud, le rubis cabochon.
Un gland, c’est aussi le surnom du glandeur, du glandu, du petit branleur, « qui n’en branle pas une ».
« Effacer un gland » = coïter
« se tirer sur le gland » = pour un homme se masturber, dans l’argot des prostituées.
Variante : se tirer sur l’élastique
« Englander » pratiquer le coït anal.
Le substantif est employé d’une manière injurieuse . un englandé.
Variante : un enfoiré, un enculé